Le jour où j'ai dégueulé avec un froc blanc - Acte I

- Texte écrit il y a quelques années, un vieux brouillons que je publie en plusieurs actes - 

On doit être au printemps 1991. A la fin de la seconde, cours de Chrisophe B. Début d’après midi du mois de mai, il fait chaud et beau à Avernes dans le Vexin français. 

C'est vers la fin de l'année scolaire, avec les examens qui approchent. Les cours ne sont plus donnés classe par classe, mais collectivement, tout le lycée est réuni.On est tous là. Les secondes, les premières et les terminales pour un de ces cours magistraux en "littérature"de CB.

Pas un souvenir du cours si ce n'est que ça devait encore parler de cul de manière plus ou moins détournée. Entièrement justifié par le contexte de n'avoir aucun souvenir. Mais étant donné l’époque, c’est à la fois pour les premières, le bac français approchant, pour les terminales avec le Bac, et les secondes, parce qu'il faut qu'ils aient cours et qu'apprendre des trucs de première et/ou terminal en seconde, ça servira.

C’est le premier cours après déjeuner…

Dès le début du cours, je commence à me sentir assez dans le vague. Limite nauséeux, bien que pas encore prêt à vomir. La voix de CB commence à se ralentir, à devenir grave, comme si tout ralentissait, une impression de tomber dans le vide… Lorsque je m’aperçois que les changements de couleurs de mon visage se voient depuis l’estrade d’où CB fait son cours. Non, en fait avant tout, je m’aperçois des visages tournés vers moi, relativement surpris et amusés. Les rires montent, se font entendre de plus en plus.

Je me rends pas compte mais je passe du vert au rouge, en passant par le pâle/translucide, puis le bleu, avec des étoiles vertes, je suis un arc en ciel psychédélique.

Dans ce flot de paroles incompréhensibles, je perçois qu’il s’adresse à moi, actant clairement devant tout le monde que je suis complètement défoncé. «Aaaaaaaaaaaallllllllllooooooooooooorrrrrrrrrrrrrrrrrsssssssssssssssssss tttttuuuuuuuuuuuuuuuuuuu nnneeeeeeeeeeeeeee tttteeeeeeeeeee sseeeeeeeeeeeeeennnnnnnnnnnnnnnnnsssssssssssssss ppppppppppppppaaaaaaaaaaaaaaaaassss bbiiiiiiiiieeeeeennnnn ? ??????

Aaaaaaaaaaaaaaaalllllllllleeeeeeez vvvvvvvvvvvvvvaaaaaaaaaaaas-yyyyyyyyyyyyyyyyy sssssssssooooooooooooooorrrrrrrrrrrrrrrrssssssssssssssss...

Je sais pas si je le fais bien, mais voila ce que j’entends. C’est comme un disc vinyle, sur lequel on appuierait un peu avec le doigt pour ralentir le débit de paroles et ainsi j’entends que mon prof me dis de sortir de la salle, en en rajoutant un peu sur ma gueule histoire de faire marrer la galerie. Comme d’hab j’ai envie de dire.

Sectes et pratiques sectaires

---Il me reste quelques vieux brouillons non publiés. En voici un.---

Sur un site il est rappelé une liste assez intéressante de ce qui qualifie des conduites sectaires.

Ci-dessous, (source) la liste des dix critères retenus par les commissions d’enquête parlementaire depuis 1995 pour caractériser une dérive sectaire :

- La déstabilisation mentale.
- Les atteintes à l’intégrité physique.
- L’embrigadement des enfants.
- La rupture induite avec l’environnement d’origine.
- Les troubles à l’ordre public.
- Le caractère exorbitant des exigences financières.
- L’importance des démêlés judiciaires.
- L’éventuel détournement des circuits économique traditionnels.
- Les tentatives d’infiltration des pouvoirs publics.
- Le discours antisocial.

En se penchant sur chaque point on remarque qu'à l'époque de l'IPES, l'organisation qu'a mis en place Fayçal Chemli et son équipe, a permis de tous les respecter à la lettre.

Maintenant tout l'intérêt est de regarder comment chacun de ces leviers a été utilisé dans le cadre de cette école.

Une belle leçon pour qui a réussi à s'en défaire.

- La déstabilisation mentale :
Entretenue par le gourou en chef : Fay Chemli, ses profs qui passaient leur temps à le sucer verbalement, les stratèges, piètres petits élèves médiocres à qui le pouvoir en place donnait un bâton pour mieux faire régner l'ordre établi et imposer les principes philosophiques de vie absurdes du maître gominé en costard rose et santiag.

- Les atteintes à l’intégrité physique :
Des nuits sans sommeil pour préparer les pièces évènements inconsistants (appelés pièces de théâtre)

- L’embrigadement des enfant :
la pierre angulaire de l'IPES (puisque c'est un collège lycée) pour le recrutement des parents et mieux leur prendre leur blé sous couvert de ce beau projet philosophique de cette école castratrice et destructrice d'individualité (en fait c'était pour aller jouer au casino, la clique y est allé plus de 200 fois sur un lapse de temps assez court).

- La rupture induite avec l’environnement d’origine :
"Tu vois bien, on a tout compris ici, c'est les autres qui sont à coté de la plaque. Si tu nous rejoins et t'investis ce projet tu vas voir la vie que tu va avoir. Tu seras détaché de toutes ces basses considérations de la plèbe."
Discours générique utilisé dans toute configuration sectaire.
Se placer en "nous on a tout compris et les autres sont à la ramasse" est la base d'une bonne dynamique sectaire.

- Les troubles à l’ordre public :
Pièces qui durent jusqu'à point d'heure. C'est arrivé maintes fois. Avec la gendarmerie qui intervient. Avec en face le gominé qui envoie ses lieutenants en crachant sur cet ordre établi... 

- Le caractère exorbitant des exigences financières :
Encore une marque de fabrique de l'IPES. Il fallait toujours faire appel aux dons des parents pour permettre à ces magnifiques chefs d’œuvre philosophiques moments de célébration du narcissisme chemlien aussi gras que sa coiffure et son style.

- L’importance des démêlés judiciaire :
Il suffit de reparcourir le blog pour voir les sources des démêlées judiciaires... Le sport le plus pratiqué à l'IPES était de gratter de la thune.

- L’éventuel détournement des circuits économique traditionnels :
La conséquence c'est le point au dessus. On est plus fort que les autres et on fait ce qu'on veut. Et bien non! En même temps je suis certain que tu l'as toujours pas compris.

- Les tentatives d’infiltration des pouvoirs publics :
Il n'y a pas une pièce ou tout le gratin politico culturel était invité. C'est resté un bide. Mais l'intention était là.

- Le discours antisocial :
La société veut te formater
Les autres (ceux qui ne sont pas ipessiens) n'ont rien compris
Il faut toujours trouver une manière de déroger aux règles

Méfiez vous toujours des gens qui vous promettent monts et merveilles. Toujours. Absolument toujours. La seule personne qui saura vous apporter monts et merveilles, c'est vous même. Ne vous laissez jamais dire le contraire.

Règle de conduite (et de sauvegarde) existentielle : Il faut considérer les gens que vous ne connaissez pas ou de très loin qui vous annoncent pouvoir vous offrir d'accéder çà vos rêves les plus fous un peu comme les emails qui sont dans votre dossier "SPAM" ou "Courrier indésirable" en français. es gens sont aussi crédibles que ces emails (courriels...)

N'oubliez pas de suivre le blog http://ipeschroniquederivesectaire.blogspot.com/ dont les articles sont détaillés, avec les sources.

Une dernière remarque sur la surdouance. C'est impressionnant le nombre de personnes qui se disent surdouées. Quelques vidéos accessibles sur le blog que je cite plus haut en atteste. J'ai beaucoup de mal à reconnaitre une quelconque faculté supérieure chez qui le prétend. Je trouve ça même ridicule. "Vous savez, c'est parce que je suis surdoué (ou surdouée) si bla bla bla..." C'est grotesque de le prétendre. Si jamais cela s'avère être vrai, les autre s'en rendent bien compte d'eux même.

C'est un peu comme si on disait "Mais vous n'avez pas remarqué comme je suis intelligente (ou intelligent)"...

C'est tout aussi grotesque.

Je vois plus les gens qui se disent surdoués comme des victimes de l'effet Dunning-Kruger...

Etre surdoué, c'est pas le prétendre, c'est l'être et ne pas le dire. L'humilité intellectuelle ne peut pas ne pas faire partie d'une sorte d'intelligence. Et dont nécessairement lorsque l'on est surdoué.

C'est pas parce qu'on est hypersensible qu'on est surdoué, ou surdouée. C'est peut être un moyen pour y parvenir, mais certainement pas consciemment.

Vielle photo montées en panoramique

L'état de délabrement de ce beau bâtiment abîmé par FC et ses comparses.
Heureusement le karma fit des siennes...

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