Commentaires à la volée après lecture de la plaquette de la Junior Université. Prenons (c’est vers la feuille 10~11):
III – Une prépa pour les bacheliers
Un enseignement : la philosophie
Un seul niveau : Propédeutique
Mais c’est vraiment n’importe quoi. Le bac, où c’est un seul enseignement ? Quelle filière. Et un niveau propédeutique ??? Alors là…
Propédeutique. On dit d’un enseignement qu’il est propédeutique si il permet d’en appréhender de nouveaux. Un niveau propédeutique ? Phrase bidon qui laisse juste le signifiant nécessaire à tout rhéteur le soin d’argumenter sur le fait que c’est grâce à la philo que l’on peut appréhender toute nouvelle donnée, problématique, tout nouvel enseignement… Ben oui, bien sur, pas même besoin de le dire. C’est évident, grâce à la philo, on peut se poser si ce n’est les bonnes questions, au moins certaines qui permettent d’avancer, de prendre du recul… Mais le débat peut être infini. J’en ai fait l’expérience… Et toi ? …Tout ça pour dire quoi ? Des grands mots pour sous entendre quelque chose qui dit autrement aurait eu beaucoup plus de portée. Ou alors le truc à comprendre, c’est que tout cet enseignement qui tourne autour de la philosophie, donne naturellement l’envie et le pouvoir à chaque élève de se transformer en bête d’apprentissage, qui ingurgite en une semaine ce qu’il faut à certains plus d’un an pour l’assimiler. Evidemment qu’on peut accélérer un programme, en pointant la douzaine de méthodes structurelles, et encore je suis généreux, avec un élève dégourdi et qui a beaucoup d’envie, évidemment. J’apprends le programme de seconde à un élève de 16 balais en deux semaines, si il est motivé, prêt à bosser, et un peu dégourdi…Si en plus de ça tu lui fait croire que sa vie sera meilleure après, qu’il va pouvoir lui donner un sens, et survoler cette humanité méprisante et méprisable qui reste figée au piquet de l’instant…
Le cadre de la Junior est pas tendre. Rigoureux, assez dur au fond. plein d’exigences et des journées tellement remplies qu’il ne reste plus beaucoup de place pour le théâtre. Première contradiction… Aisément résolue : la Junior, ça n’a été que du vent en fait.
Il y a un truc que j’ai envie de dire, quand je relis cette plaquette : Mais qui y a cru ? Non mais quand même, c’est une vaste blague cette plaquette. Je sais que les trucs que je peux lire dans la rue (tous les papiers de merde genre des pubs en tout genre données par des exploité du XXIème siècle, aux sorties du métro, sur le trottoire, dans ma boite au lettre…) du même accabit, en plus de les jeter, je les déchire.
Restructuration pragmatique de l’enseignement… La grosse blague de l’année. Ok, peut être en théorie. Mais c’est facile. Moi aussi j’en ai plein des théories, qui dans l’idée sont vachement belles, mais qui sont impossibles à appliquer. C’est beau d’avoir des idéaux, mais moins de les faire gober à des mômes, à des agneaux, des rêves enfantins pour mieux tondre les parents… Ou peut être que je me gourre au fond. Un véritable appétit de faire progresser l’enseignement à coup de hache dans celui existant pour montrer qu’au moins, nous à l’IPES, pardon, nous, à la JUNIOR, on suit pas les règles et on est meilleur que vous (qui êtes dans le public), bandes de connards... Nous on est fort et on est pas fondus dans un moule. Nous on bosse, on réussit et on s’épanouit… Le putain de rêve j’ai encore envie de dire. Nous on prend notre pied et on vous emmerde.
Malheureusement, je pense et là ça n’engage que moi, qu’au final, l’idée de départ elle est pas con. Mais tellement pas exploitée, et tellement pas du tout appliquée, qu’on se demande où elle est la réalité et la cohérence du business. Il se rend compte FC qu’il avait un truc sympa entre les mains, qu’il aurait pu mener à bien un projet génial, un truc rentable à mort si tu mets quelques années à faire en sorte que ça tourne, une belle machine, en théorie…
En fait plus je relis la plaquette de la JUNIOR, plus je me dis que c’était vraiment une putain de blague. Pardon, mais je ne peux m’empêcher ma vulgarité de s’exprimer parce que là c’est trop gros quand même.
C’est une farce… Jamais il y a eu un seul examen ou un seul dossier examiné pour entrer à la JUNIOR. Il suffisait d’être suffisamment proche de la clique pour en faire partie, ou suffisamment investi dans l’école pour y avoir accès.
Mais le problème c’est quand c’est devenu concret. Parce qu’il faut l’assumer le « moi j’assure et les autres c’est des merdes face à moi ». Pas évident. Finalement il faut bosser pour rattraper le niveau. Et quand on ne suit pas les règles proposée (et imposées je l’admets) par l’éducation nationale, finalement on galère plus que les autres pour les avoir ces diplômes que certains veulent avoir absolument. Pour ne pas paraphraser la plaquette…
En fait au départ je ne pensais pas faire ce post. Mais de charger la plaquette de la JUNIOR, et donc, par force, de la relire plusieurs fois, ça m’a donné envie d'écrire ces quelques mots. Pour reprendre un peu en arrière, ...Ok, l’idée à la base est assez extra, mais elle n’a pas été appliquée un seul instant. Je me demande même si il avait idée, FC, que ça aurait pu pas mal marcher. Et peut être même super bien. Du moins suffisamment pour lui permettre de continuer à s’acheter des pompes (santiags) en crocos et des carerra rouge blaireau. En fait je suis sur qu’il y croyait même pas lui-même à son truc, mais qu’en revanche, encore une fois, de se faire mousser auprès des parents, ça c'était le truc important. Mais comment il a fait pour rater ça… Vraiment, en fait c’est ça qui me met sur le cul. Comment rater un truc avec un tel potentiel, aussi rapidement et aussi efficacement.