Parmi les gens que j'ai pu connaître et apprécier à l'IPES, il en est un(e), qui a fait le plus beau coup de toute l'histoire de l'IPES. Il (elle) a réussi à faire vaciller l'édifice Chemli. Mais il (elle) en a payé les conséquences. Dont je ne peux parler.
On appellera cette personne Alex. Mais je l'appellerai essentiellement « mec ».
Donc Alex a fait coup assez génial.
Pour situer le mec : brillant, lucide. Super fort en tout. Au moins un an d'avance sur sa classe.
Mais avant de commencer à raconter cette histoire, il me faut revenir sur un point. La manière d'écrire de Chemli. Ses textes ne sont que points d'exclamations et les silences interrogatifs des … et des !. Des textes sans queue ni tête. Pas d'histoire, pas d'intrigue, des citations arrangées balancées par ci par là. La pièce qui fait genre bien quand tu en lis un bout, mais qui si tu la soumets à une simple analyse du sens sous jacent, c'est comme si tu prenais un caillou en te disant qu'il est joli, mais au moment où te cherche à le regarder de plus près, il tombe en poussière et rien ne te reste dans les mains. Donc le contexte est posé, il s'est passé un truc assez énorme à propos de ses pièces.
Un jour, Alex, très proche de certains ipésiens qui tendent à faire partie de la clique, va à leur rencontre, un scénario à la main. La discussion tourne vers ce qui l'amène : le texte qu'il a entre les mains. Le plan, c'est qu'il a entre les mains un texte inédit de Chemli. De l'or en barre pour les ipésiens. Avec avidité ils le réclament à Alex, qui leur donne. Ceci après maintes négociations autour du secret énorme communiqués à ces crétins fanatiques. Les mecs se mettent à l'apprendre, à se le passer entre eux, à jouer certaines scènes, le tout en cachette pour faire ou comme une surprise ou comme une démonstration de la voracité avec la quelle tous les dires et écrits sont dévorés par la communauté de la « Clique ». La pièce est le prochain chef d'œuvre de Chemli. La machine est au bord de se relancer, une nouvelle pièce arrive…
Il y a quelques cotés superbes dans les pièces. Comme par exemple les décors, les costumes, l'éclairage. J'ai pu voir des trucs étonnants. Faits par Arnaud M et Alexandre, V, je crois. Des éclairages super bien foutus, sur un décor fait grâce à beaucoup de mains (autant celles des profs que les élèves), durant de longues nuits. Il y a eu des trucs très beaux.
- J'ai notamment le souvenir d'une pièce qui se passe dans une grotte de glace, avec des éclairages bleu et rouge. L'impression que ça pouvait donner était dingue. J'ai trouve ça vachement beau en fait.-
Attention, je ne parle pas du tout des textes, mais précisément de ce que je viens de citer. Eclairages, sons, décors. Si je parle de qualités pour certains éléments des pièces, c'est pour maintenant détailler les pièces. J'ai déjà quasiment tout dit au dessus. Il n'y a pas grand-chose à dire de plus.
-Je regrette une seul chose : ne pas pouvoir vous permettre d'en télécharger au moins une pour que vous puissiez vous rendre compte.-
Quand finalement il vient aux oreilles du boss qu'il y a un texte inédit de lui qui tourne. Du moment où il l'a su, au moment où il a eu la pièce en main, il ne s'est pas passé longtemps. Le réseau tellement influant des volontés du boss fait en sorte que l'information transite vite. Par suite, ses volontés comblées aussi rapidement.
La pièce tombe ainsi entre les mains de Chemli.
Ca lui a pas du tout plu. Mais pas du tout. Il est devenu fou : elle est pas de lui.
Mais de qui ? Alex. C'est lui, qui l'a écrite cette pièce, et tout le monde s'est fait baisé. En beauté. Un coup de maître donc de la part de ce Alex. Ca l'a rendu fou en coulisse le grand philosophe. Il a pété un plomb en hurlant dans l'air sur mon camarade de l'époque, qui sans le vouloir s'est mis à dos celui qu'il a voulu imiter. Grand mal lui en a pris me dis-je rétrospectivement. Mais bravo pour cet éclatant foutage de gueule.
A défaut de faire une blague, il l'a humilié.