dimanche 2 décembre 2007

C’est parti pour la première session en Amphi

La première d’une longue série.

Donc on se lève tous pour y aller dans cet Amphi que je ne connais que de l’extérieur.

Tout le monde est entraîné par une marrée d’élèves se ruant vers l’amphi. On se retrouve tous regroupé en bas des escaliers, entrant par classe dans l’amphi, les sixièmes en premiers puis les cinquièmes, etc. Au fond les vieux. Alors que vient le tour des quatrièmes, notre tour vient pour rentrer dans ce grand Hangar complètement réaménagé et réhabilité en Amphithéâtre, pour pièces de théâtre et autres cours de philosophie. Et en l’occurrence, notre première entrevue avec Chemli, le mec à l’origine de tout ça. Nous nous approchons d’un double escalier en pierre, menant à deux portes battantes. Les élèves les plus anciens, quasiment tout ceux qui sont habillé de noir et les cheveux gominés en arrière, sont là à nous orienter pour entrer dans l’amphi. J’arrive donc en bas d’une immense salle, éclairée par des lampes dirigées vers le plafond. La salle est entièrement rouge. Il y a près de 300 places, 300 fauteuils rouge sang, La salle elle-même est entièrement tapissée de rouge. Du même rouge que celui des fauteuils. Puis les murs et le plafond. Assez impressionnant avec l’éclairage, la forme pentue, qui remonte vers le fond de la salle, avec la régie derrière, les ipésiens formés à l’éclairage et au son (dont ArnaudM), - et formatés « IPES » - jouent avec l’éclairage de la scène, vide, avec au centre une table, un micro sur pied, une chaise et un cendrier. Nous rentrons, les files se remplissent peu à peu. Avec ceux de ma classe je suis un peu après le milieu de l’amphi. Devant tous les fauteuils, au bas de la scène, sont attroupés tous les professeurs, et tous les entrepreneurs stratèges (les ipésiens !), certains élèves, les yeux rivés vers la scène toujours vide.

Quelques minutes après que tout le monde soit rentré, SandraW ferme la porte derrière elle, glisse un mot à GeorgesP, qui monte sur scène, d’un bond, plein d’assurance dans son trois quart noir, prend le micro pour nous annoncer que Monsieur Chemli va arriver.

Des soupirs d’exclamation retentisse de devant, puis les applaudissements arrivent. Applaudissement qui se transforment pour arriver à un battement à l’unisson, un acclamation, une ovation. Et une rumeur se lève, une mélodie assez entraînante et enivrante, et peu à peu elle monte pour donner : « … qui nous fais ça… C’est Chemli qui nous fascine, … , c’est Chemli qui nous fait ça … », et les mains continuent de battre de plus en plus fort, auxquelles se joignent les élèves. C’est parti. La pression monte, les élèves, nous tous commençons à prendre le rythme. Tant avec les mains qu’avec la voix. Sans savoir…

Je dois avouer que mon enthousiasme est assez inférieur à la moyenne de cette hystérie collective mineure montante. Je bats négligemment des mains, bredouillant l’air, en observant l’ensemble de la scène qui se présente à moi. Cette scène, pour ainsi dire devant nous tous vide, minimale, comme si on allait nous faire un cours. Ce par terre de profs et autre ipésiens au bas de cette dernière, et nous tous, assis face à elle.

Voila ma rentrée de quatrième. J’arrive pas à me rendre compte si c’est atypique ou pas. Si oui, c’est ma scolarité entière qui a été impactée par l’atypisme !

Les applaudissements montent, quand du fond de la scène, une silhouette apparaît, les spots du fond empêchent de voir clairement. On est comme assis au fond d’une caverne à ne distinguer qu’une ombre qui arrive vers nous.

Peu à peu cette silhouette prend forme. Un long manteau noir, les cheveux plaqués en arrière, puis on distingue un costume, clair, un chemise noire, dont les trois premiers boutons sont ouverts, et des santiag. Des Santiag avec le talon biseauté, le bout pointu,qui remonte en l’air. LA santiag.

Ca vaudrait presque un message entier, la santiag. C’était assez énorme. LE trait caractéristique commun à tout ipésien. Elément de mode incontournable au sein de cette école.

Je dois même vous avouer en avoir porté un temps. Pas très long le temps, mais significatif. J’ai honte mais je l’avoue, j’ai porté ces bottes immettables aujourd’hui. Putain, comment j’ai pu mettre ça !

Donc Chemli arrive dans son beau costume, tout sourire, tous les regards rivés sur lui, dans un tonnerre d’applaudissements et de chants frénétiques. Il prend son micro, le tapote pour voir si il y a du son.

4 commentaires:

  1. magnifique, c'est exactement l'embiance et l'athmosphere de cette emphi qui me reviens des années appres en lisent ce post.

    Peut'etre manque t'il avec les santiagues bien sur, les inseparables et indispensables Gitane Internationnal.

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  2. Happy new year 2008

    Good for you,how come you still need to speak about it ???

    from far away ..

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  3. Happy new year too dude!

    I don't know if it's good for me. But what i know is that you didn't read my blog to ask such questions!

    Keep it real!!!

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