dimanche 23 décembre 2007

Cette rentrée se passe.

Les classes sont définies. Il y a deux classes de RAR. Et une classe de ELS. Je suis donc dans la quatrième ELS. Je vais y apprendre l'Economie, les Lettres et les Sciences. Le seul truc que je regrette, c'est encore une fois que tous les mecs cools et les jolies gonzesses sont en RAR. Avec le recul aujourd'hui, je me dis que comme d'habitude, en bon français que je suis, râleur et à se plaindre, l'herbe est toujours plus verte sur la pelouse d'à coté.

Mais peu importe, me voila avec mes nouveaux camarades de classe. On est une vingtaine. Idéal pour bosser.

Les quelques personnes représentatives à citer dans ma classe, ou du moins celles dont je me rappelle, sont :

Sébastien je crois, un mec qui a toujours voulu devenir cheminot. J'imagine qu'il doit l'être aujourd'hui. Une petite gueule de premier de la classe, mais je ne me rappelle plus si il était bon ou pas. En tout cas si je ne m'en rappelle pas, c'est que je ne l'ai jamais trouvé menaçant…

James : un mec fort. Super fort. Il a d'ailleurs été le mec le plus fort à l'IPES. Il a remis en cause le grand chef Chemli. C'est con qu'il n'ait pas réussi d'ailleurs, mais quel force de frappe. Ce mec à deux ans de moins que l'âge moyen de la classe. Il nous défonce tous aux notes. Le mec brillant. Je me suis pas mal battu avec lui pour avoir les meilleures notes. Il a trop souvent gagné. Je parlerai très vite de ce qu'il a fait. C'est rien de grave, mais c'est énorme.

Philippe : Le mec un peu genre loubard. Sous des airs assez violents, il est assez gentil, plutôt malin. Mais pas du tout le genre de mec avec qui je suis pote.

Christophe : l'autre mec un peu dur de la classe, mais aussi assez malin.

Je me rappelle de Séverine aussi. Gentille fille que j'ai recroisé plus tard, par hasard. Elle s'est vite barrée de l'IPES et a bien fait.

Emilie aussi. Grande meuf assez jolie. Brune, qui semble assez forte de caractère.

Et d'autres, desquels je me rappellerai peut être. Donc on rajoute une petite douzaine de personne et le compte est bon.

Voici donc la classe de quatrième, ainsi constituée.

Les professeurs à noter sont Georges P pour les maths. Mme G pour l'anglais. Mme D, paix à son âme, pour le français. M C pour l'Histoire. Et puis des ipésiens débarqués profs pour les cours genres « Marketing stratégique » « communication et entreprise ». Se référer à la plaquette j'invente rien.

Il faut remarquer un truc très intéressant au sujet de la gestion de l'école, en page 9 du manuel. Ce que j'aime beaucoup, c'est l'intitulé « Gestion de la banque ». Je trouve le terme déplacé. C'est pour faire genre « Nous on utilise pas le vulgaire mot comptable, ou comptabilité, mais on appelle les choses par leur nom. Un chat est un chat… ». Et je te le fais pas dire. Appelons un chat un chat. On peut dire que l'ensemble des écritures comptables n'ont pas grand-chose à voir avec la comptabilité d'une école, mais plutôt d'une banque. Mais c'est plus tard que je vous montrerai les coupures de journaux attestant de tout ceci.

Je reviens à nos professeurs, dont l'âge maximum est de 32~33 ans. Le minimum ? 19 ou 18. Mais on rentre dans la définition d'une frontière floue. La barrière inférieure de qui peut être prof.

Nous somme tous dans la cours, avec nos profs, prêts à rentrer en cours.

Je reviens un instant sur mon prof de math. C'est marrant mais c'est aussi grâce à ce mec que j'ai fait des maths le centre de mes connaissances. Vous verrez qu'il y plein de chose marrantes à ce sujet. Marrantes dans un second temps. Je m'égare encore.

Premièrement sa manière d'enseigner. J'ai jamais vu, et je le pense encore aujourd'hui, quelqu'un qui enseigne aussi bien les maths. Un régal. Je crois qu'il a pas mal perdu là. Je l'ai vu jouer dans des films de secondes zones, des longs métrages qui sont contenus dans 12 pages d'un scénar écrit gros. Mais un prof génial au moment où il m'a appris les maths. Etre un manipulateur donne aussi des talents de pédagogue. Je l'ai eu pendant deux ans ce prof. Puis, de temps en temps, de manière épisodique.

Pour faire une petite parenthèse, j'aimerai parler de pédagogie. Je sors un peu du contexte, mais ça reste néanmoins connexe. La meilleure pédagogie passe par la manipulation. Si je manipule quelqu'un, je pourrai lui faire ingurgiter n'importe quoi. Et c'est un peu la limite. Si la finalité c'est d'apprendre les maths, par exemple, alors si je me fais manipuler de manière à comprendre et apprendre cette matière tant aimée, alors, que dire de cette manipulation. Cette pédagogie ultime ai-je envie d'affirmer ici. En revanche, manipuler pour faire croire à des théories biaisées, des buts communs qui ne servent au fond qu'un intérêt particulier, me semble moins louable. Je ne dis pas ici que si j'ai appris les maths, c'est du fait d'une manipulation ipésienne, mais plutôt que mon passage à l'IPES et mon expérience professionnelle me poussent à penser cela de la pédagogie. C'était juste une petite parenthèse.

Juste pour l'anecdote : Comme je l'ai déjà dit, j'ai étudié les maths. Jusque quelques années après le bac. J'ai aussi été amené à être prof de maths. Dans une vraie école j'entends. J'ai eu des élèves de la sixième à la terminale. Ca a pas duré longtemps, mais le peu de temps où j'étais profs, je me suis éclaté. C'était qu'un passage pour moi. Je me suis assez lâché sur les cours, où mon but était plus de faire aimer les maths aux mômes que de leur faire des interrogations. Ca a pas trop mal marché. Le truc pour lequel je dis ça, c'est que je me suis pas mal inspiré de ses cours de maths à la Georges P , en y rajoutant des ingrédients à mon goût, pour faire mes cours. A tel point que j'ai eu droit à des salves d'applaudissements et des élèves tristes de me voir partir. J'étais remplaçant. Mais voila, malgré tout ce qui s'est passé depuis pour Chemli et sa clique, j'ai toujours eu de l'admiration pour les cours de maths de ce mec. Ils m'ont bien servis, je suis obligé de l'avouer. Sachant la réalité de ses intentions, de sa force manipulatrice à laquelle beaucoup ont succombés, aujourd'hui, savoir cela me donne la nausée. J'exagère, mais presque. La meilleure des pédagogies c'est la manipulation...

Et un jour en cours,

4 commentaires:

  1. Je savais pas pour la carriere au cinema de GP... Quels sont les titres des films ou le nom d'artiste qu'il utilisait ?

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  2. La carrière de GP au cinoch…. Pardon, car je n'ai pas été clair. La carrière de GP se restreint à être le premier rôle dan tous les films de Chemli. Il est présent en « tête d'affiche » avec d'autres récurrents.

    Pour ses pseudonymes, j'en ai identifié un récemment, mais de le savoir n'apportera rien aujourd'hui. C'est riche d'enseignement pour autre chose, dont je parlerai plus tard. Pour la liste des films dans lesquels il a participé sont donnés ici (aussi disons, car il y en a peut être d'autres) :

    http://faychemli.blog4ever.com/blog/photos-29811-15.html

    En tout cas oui li la été le premier rôle de beaucoup de film. Sachant qu'aucun de ces films n'ont été diffués. Pour l'instant. Peut être un jour voudra-t-il (Chemli) nous faire profiter de ses œuvres….

    Juste pour la précision, j'en ai vu quelques uns. Et c'est dramatique. C'est pas des films… J'arrête là le débat car c'est un monologue. J'en parlerai en détail.

    Donc carrière est à utiliser avec précautions.

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  3. Je ne suis pas sûr d'être d'accord sur le raccourci pédagogie = manipulation.
    Si on doit avoir appris quelque chose en sortant de l'IPES, c'est bien qu'il est dangereux de confier la pédagogie à un manipulateur.
    Un pédagogue est quelqu'un qui aide un individu à s'éveiller ; un manipulateur est quelqu'un qui va user de stratagèmes pour imposer ses valeurs et par la suite obtenir certaines choses des individus.
    Si l'un et l'autre peuvent parfois utiliser les mêmes "ficelles" (on ne fait pas aimer l'histoire ou les mathématiques à un gosse de 12 ans sans un certain art), il est très facile de les distinguer : l'individualité du vrai pédagogue s'efface devant les accomplissements de ses élèves.

    Tolérer le moindre culte de la personnalité, ne serait-ce que passivement, c'est renverser la fin et les moyens : l'élève étudie pour faire plaisir au maître et obtenir une gratification. A partir de ce moment, l'élève n'apprend plus pour lui-même, tue sa propre individualité et créativité, et devient une machine à reproduire un savoir puis bientôt un comportement, et finit par être une photocopieuse imbécile, bien pire que celles qui sortent de l'Education Nationale.

    "Tauma gar archè philosophia."
    La philosophie commence avec l'étonnement, disait Platon.
    Il n'a pas précisé qu'il faut aussi comprendre qu'elle meurt avec lui.

    L'IPES était une école où on se vantait d'une pédagogie où on soulevait des questions plutôt qu'apporter des réponses toutes faites.
    Dommage, on ne saura jamais si ça aurait pu marcher.

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  4. En fait, la seule chose dont je parle, c'est de cet art, comme tu dis. Cet art de faire passer non pas un savoir mais une envie. Faire naître la curiosité. En cela, certains talents que l'on peut associer à de la manipulation servent ici une cause louable: donner envie d'apprendre. Ce jugement n'engage que moi, et je suis prêt à le soutenir.

    Mais il est vrai que tomber dans le culte de la personnalité et décentrer la finalité première de toute pédagogie, est trop facile pour un prof, et pendable. Ô combien.



    Pour essayer d'être des plus clairs, je vais encore une fois préciser ce que je pense, que tu dis si bien. Le raccourci Pédagogie = Manipulation n'est pas ce que je pense. Mais plutôt qu'un prof qui sait être un peu manipulateur peut arriver à des résultats extraordinaires. Je ne pointe que les ficelles communes au pédagogue et au manipulateur. Le tout en ne voyant comme finalité que la transmission d'un savoir et d'un appétit d'apprendre.



    Je conviens que l'interprétation qui peut être faite de ce que j'ai écrit peut prêter à confusion. Soyons clairs, je ne vois certainement pas en tout bon manipulateur un bon prof. De même réciproquement.

    Mais je pense que ça aurait pu marcher sans tout le reste... Mais sans tout le reste, l'IPES aurait elle été l'IPES? Dur à dire, surtout pour ceux qui l'ont subie.

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